En cette rentrée ils étaient plus d’un tiers à ne pas vouloir reprendre le chemin du travail. D’après l’étude menée par Sparkup, la rigidité du management ou encore l’impossibilité de faire preuve d’initiatives personnelles seraient en cause. Un sondage qui tire la sonnette d’alarme dans les entreprises où le management n’a pas assez évolué en fonction d’un nouveau paradigme : le sentiment essentiel d’appartenance. Explications.
Les Français ne sont que 52% à déclarer avoir été « heureux » de reprendre leurs fonctions au sein de leur entreprise… Mais alors qu’en est-il des autres ? 33% n’étaient pas enchantés voire totalement dépités à l’idée de retourner au travail. Leurs principaux griefs ? Les méthodes d’un management trop délégatif (le supérieur, très peu présent, responsabilise, délègue et évalue) pour 22 % des insatisfaits et trop directive (le supérieur donne des instructions, limite les initiatives et contrôle) pour encore 23 %. La communication interne dite « descendante » qui se traduit par l’absence relative – voire totale – des réunions d’entreprise pour rassembler leurs collaborateurs était également pointée du doigt par 42% des répondants. Des réunions de travail certes, mais encore faut-il que les 62% participants qui ont l’occasion d’échanger en posant des questions et en donnant leur avis (contre 10 % totalement passifs) puissent espérer une écoute réelle de la part de leur hiérarchie : plus de la moitié des personnes interrogées (58%) considèrent que leurs questions et retours – ainsi que ceux de leurs collègues – ne sont pas pris en compte par l’équipe managériale ou la direction.
« Il faut tirer parti de cette intelligence collective et renforcer l’engagement des collaborateurs en créant une culture d’entreprise forte bâtie sur la confiance, la transparence et l’échange. » rappelle Vincent Bruneau fondateur de Sparkup expert en solution d’intelligence collective.
Une forme de désamour entre les salariés et la direction que l’étude analyse par « un sentiment d’appartenance très faible ». Pour renforcer l’adhésion de leurs salariés, c’est-à-dire un mélange de sentiment d’utilité à un groupe et de solidarité à une équipe, l’entreprise devra mettre en place une politique RH adaptée et former les managers qui restent les premiers relais de la culture d’entreprise en faisant preuve d’empathie, en communiquant et en partageant l’information, les missions, les succès…
«L’entreprise ne peut exiger la loyauté de ses salariés : elle doit la mériter.» Charles Handy, auteur et professeur London Business School.
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