La semaine dernière, nous avons fait un bond dans le futur de l’éducation à l’occasion du Forum international WISEParis (World Innovation Summit for Education) organisé par la Qatar Foundation. Un événement de 2 jours autour de la question “Education Futures : Fostering Learning Societies”, ou le rôle de l’innovation et de la recherche dans les réflexions autour de l’éducation. Un événement qui a réuni plus de 400 leaders d'opinion, décideurs, et praticiens de tous secteurs, venus réfléchir ensemble à des solutions novatrices pour répondre aux défis de l'éducation de demain.
Qu’apprendra t-on ? Apprendra t-on encore ? Quelle sera la part du numérique dans notre apprentissage ? Si vous vous demandiez à quoi pourrait bien ressembler l’éducation du futur, on vous dit tout ici !
Apprendre à apprendre
Et s’il fallait d’abord désapprendre pour mieux apprendre ? Ce que nous avons appris hier réduit les champs des possibles pour demain. La preuve en est que lorsque nous n’avons pas encore expérimenté quelque chose, nous ne savons pas ce qui est impossible.
Lorsque nous commençons à apprendre, le cerveau se concentre pour suivre une routine qu’il sait déjà fonctionnelle et qui a fait ses preuves dans le passé.
Tout le challenge est de se détacher de nos perceptions actuelles, de détourner notre attention de la routine et changer de prisme. Il faut expérimenter le changement, même s’il semble apporter des difficultés supplémentaires.
Une des clés de l’apprentissage est l’élargissement de ses perceptions.
À ce titre, le lien social et le collaboratif sont un formidable levier de transformation et d’apprentissage si l’on sait regarder et écouter l’autre. Il faut savoir négocier, gérer les conflits, reconnaître les émotions pour créer de l’interaction et transformer sa méthode d’apprentissage. Se confronter à l’autre est aussi exigeant intra que inter personnellement et c’est un formidable moyen pour élargir ses perceptions
Bien évidemment, le numérique facilite les montées en compétences et les prises de conscience : casser les silos, faire du transversal, faciliter les échanges … Tout cela est rendu possible par des outils qui permettent de cadrer, d’ancrer, de concrétiser les choses pour toujours mieux apprendre.
Quant au vieux dicton répétant qu’on n’apprend jamais mieux que de ses échecs, il sera d’actualité dans les prochaines années. Loin d’être diabolisé, l’échec connaît une valorisation inédite dans l’éducation. Il est indispensable à l’apprentissage s’il est conditionné avec un feedback.
Repenser l’apprentissage pour un avenir du travail inclusif
Les progrès technologiques actuels créent des opportunités intéressantes mais posent également d’importants problèmes quant à l’assimilation par la population active.
De nouveaux emplois se créent chaque jour quand d’autres deviennent obsolètes et se voient remplacés par la technologie. C’est pourquoi il est urgent de repenser notre façon d'apprendre, de travailler et de créer des systèmes pour doter les populations des moyens d’apprentissage nécessaires au monde de demain.
Selon une étude de l’Institut pour le futur, 85% des métiers de 2030 sont encore inconnus. Pour s’y préparer il faut encourager les compétences que sont la collaboration, la communication, la créativité, l’autodiscipline et le respect de l’autre
La force humaine ne résiderait pas dans l’intelligence individuelle, mais dans notre capacité à exploiter notre intelligence collective. L’enjeu pour le futur des populations actives est aussi de redonner du sens au travail. Aujourd’hui, « la différence entre la vocation du professionnel et ce qu’on lui demande de faire au quotidien impact sa productivité, sa créativité et son imagination ». Pour pallier ce problème, a t-on trouvé mieux que la formation continue, qui pousse toujours plus loin la montée et la diversité des compétences ?
Avec des cycles d’apprentissages plus courts et des formations ultra mises-à-jour, qui s’adaptent vite aux évolutions, les employés seront amenés à intégrer la formation dans leurs emplois.
Pour former le personnel sur la durée et proposer des situations d’apprentissage personnalisées, qui tiennent compte de l’expérience et de l’identité, il faudra bien sûr s’appuyer sur la technologie.
Avant de céder à l’immobilisme, rappelez-vous que toutes les révolutions, qu’elles soient de de langage, de société, de mœurs, connaissent ces 3 phases d’acceptations. Il en fut de même avec Internet !
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ridicule
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dangereuse
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évidente
Notre manière d’apprendre doit être repensée pour notre avenir professionnel, mais cela passera désormais par l’éducation initiale, celle de l’école.
