Conversation avec Benoît Trystram
Le tchat est un formidable outil pour les organisateurs d’événements hybrides et virtuels. Il est maintenant intégré aux plateformes de public virtuel interactif mais bien souvent sous exploité voire pas du tout utilisé!
Nous avons eu la chance d’échanger à ce sujet avec Benoît Trystram, planneur stratégique, concepteur rédacteur et expert en événements virtuels et hybrides. Il nous résume pourquoi il ne faut pas craindre le tchat et comment l’utiliser pour en retirer tous les bénéfices et répondre aux besoins des participants virtuels.
Alors Tchat ou chat ?
On peut dire les deux. Moi je préfère tchat pour le distinguer de l’animal.
Modérer ou animer ?
Il y a deux manières de gérer en tchat:
- En action: le participant poste et je décide si c’est publié et rendu visible: le modérateur agit en amont.
- En réaction: tous les commentaires sont visibles immédiatement et l’animateur va réagir aux posts, rendre le tchat fluide.
La majeure partie des organisateurs aujourd’hui ont peur et n’utilisent pas le chat ou veulent le contrôler. Ils craignent entre autres “l'événement dans l’événement” : or ce n’est pas un problème. Les agences et organisateurs d’événements doivent abandonner leur vision autocentrée: si le participant trouve du contenu, un échange via le tchat, bref ce qu’il venait chercher, alors il n’y pas de souci. C’est un moyen de le faire rester en ligne, de capter son attention: s’il commente le participant participe, il écoute.
Les attentes des participants ont changé. Ils ont besoin d’être plus acteurs et le Tchat permet cela. Ils font partie de l'événement, participent, nourrissent voire orientent la discussion quand le speaker réagit aux questions et commentaires.
Ce n’est plus un discours qui est distribué par une personne mais une conversion avec les audiences.`
Donc pour répondre à la question: animer!
"Je suis convaincu que nous entrons dans une ère de la conversation et du commentaire."
Comment mettre en place un tchat vivant?
Aujourd’hui le tchat doit être un outil qui se travaille comme un power point, une vidéo. Et qui est sous exploité.
Il faut scénariser son tchat:
La première étape: le tchat écrit. C’est ce que je propose: une écriture du script détaillé du tchat comme un conducteur qui se fait avec les équipes avant l’événement.
La deuxième étape: animer le tchat afin de le dynamiser et de le garder vivant tout au long de l’événement. On peut avoir recours à un déroulé afin d’être certain qu’on le l’utilise pas qu’à la fin de la session. Il doit être mis en avant à différents moments: on l’utilise en lien avec des animations, des sondages. Il ne s’agit plus de poser des questions qui arrivent souvent trop tard ou qui sont toutes traitées en fin de session: on fait réagir les intervenants au fur et à mesure aux commentaires.
La troisième étape: on intègre les participants à l’événement, en leur demandant par exemple de réagir sur scène après un commentaire comme le permet Sparkup.
Le public virtuel recherche aussi la sérendipité. Il est important de “mettre en conversation”, de créer de la rencontre. Avec une audience à distance, elle n’est pas physique mais les outils permettent de créer cet échange et donc l’engagement.
Les trois règles d’or pour un tchat vivant?
On connaissait mon principe des quatre P (à retrouver dans cet Immersive Series) voici celui des trois A, facile à retenir:
AFFICHER: montrer qu’il existe en l’affichant à l’écran. Il n’est pas nécessaire de le faire en continu mais régulièrement, à des moments définis en amont. Il faut lui donner du poids afin de l’exploiter complètement.
ANONYMAT: permettre à chacun de s’enregistrer sous un pseudonyme. Si besoin, on pourra utiliser la modération.
ANIMATION: ce n'est pas aux participants de gérer le tchat mais à l’organisateur. Bien entendu, certains vont peut-être se l'approprier et orienter les échanges. Il faut avoir en tête que 25% des participants vont écrire au moins une fois, même si c’est pour dire bonjour et 5% vont monopoliser le tchat. L’animation est là pour s’assurer qu’il s’agit d’une conversation, le garder ouvert à tous et le dynamiser si besoin.
J’ajouterai qu’il faut marketer le tchat, le rendre attractif pour tous les types d’audience. Il est nécessaire de créer de l’interactivité: des sondages, des quizzs, des questions même si ce n’est pas automatiquement partagé sur scène. Cela permet de s’assurer que le participant est engagé.
Merci à Benoît pour son expertise.
Pour plus de détails encore, consultez l’article de Benoît: Comment contrôler le contenu du tchat sur un événement digital ? Vous pouvez retrouver tous ses contenus sur Linkedin ou sur son site.
Benoît propose une nouvelle offre pour vous aider à implémenter un tchat impactant: Tchat Content Manager.